"Accidents & fantômes de la route."
« Accidents & ghosts of the road. »
「道路の事故と幽霊。」 `Dōro no jiko to yūrei.’
« Il n’y a plus rien à croire
Ici-bas dans ce désert de miroirs
Nos corps reliés s’entrelacent et s’entassent dans la boue
Elle savoure la crasse
À poil il ne reste plus qu’une seule godasse qui traine
Le cul de Dieu me cache les yeux
J’entends mes amis au loin, ces affreux
Sens affûtés, la nuit éveillée
Les tombes cachés de nos souvenirs enfouis 6 pieds sous terre
Elle rampe sous la lune
Comme un vers
Nue
La brume
Fume
Brimé par une brûlure de la vie
À nu je suis, ma mue me fuit
Et c’est la nuit dont l’on survit… »
「信じるものはもう何もない この鏡の砂漠で 繋がった体が絡み合い 泥の中で積み重なる 彼女は汚れを楽しむ 裸で靴が1本だけ転がっている
神のお尻は私の目を隠します 遠くから友達の声が聞こえる 醜い奴ら 高められた感覚、目覚めた夜 地下6フィートに埋もれた私たちの思い出の隠された墓
彼女は月の下を這う 詩のように 裸 靄 煙 命の火傷で焼かれる 裸の私は、私の脱皮は私を逃れる そして、それは私たちが生き残る夜です…」
« Accidents & fantômes de la route. » part2/
Sur la route,
Elle conduit vite
Décapotable
Cheveux au vent
Lumière du matin
Indescriptible
Indéfroquable
Indestructible
Indéformable
Indépendante …un dé…
Pendu
Pendule pendant
Lunettes de soleil
Aux yeux sensibles
Ses mains s’éveillent
Sur le levier de vitesses
S’agitent, s’agressent
Veste à fleur de peau
Indémodable
En compagnie du doute
Elle file vers l’eau
Rattraper quelques heures
De sommeil
Sur un ponton en bois perdu
Au milieu de nulle part
Seins nus
Chair de poule
Douceur du vent
Qui caresse sa poitrine
Ses tétons fixent l’univers
Jambes croisées
Dessous de bras pas épilés
Une rebelle somnole
Quelque part au bord d’un lac
Pendant que le monde dégringole
S’effrite et se reconstruit
Ma main me demande de toucher
Son épiderme
J’aimerais l’embrasser
Même si cela n’a aucun sens
Je fais fausse route
Telle une sirène
Elle m’a envoûté
Liberté et appartenance
S’entrechoquent au croisement 666
Je ne suis pas Clyde
J’entends un air de blues au loin
Et pourtant il n’y a personne
Imagination dysfonctionnel
Jugement intérieur déraisonner
Déréglé
Qu’il est beau d’observer
Le monde et toutes ces créatures
La vie est tellement puissante
Je me délecte de son essence
Merci d’être passé par là
Jamais je ne me lasserais
De ces moments
Pour Tyf, août 2021
ティフ Tifu
-"Mémé Dillette"-
C’est ma grand-mère Odette (Dillette, 1916-1994) qui m’a appris le dessin avec les cowboys, la musique avec le Boléro de Ravel et Nirvana.
Elle avait découpé une interview du groupe de Seattle (qui est devenu la bande son de presque toute une vie) dans un magazine pour la sortie de Nervermind.
Je me souviens elle m’avait dit : « tiens, écoute j’en suis sûr que ça te plaira. »
Cette même année 1991, j’avais 11 ans je découvrais Twin Peaks à la télé avec elle. Chaque semaine un épisode. On enregistrait tout sur VHS avec le magnétoscope. Je ne comprenais rien,mais j’aimais bien. J’étais amoureux de l’actrice Sherilynn Fenn qui joue Audrey Horne. Ma grand-mère habitait littéralement l’appartement à côté de celui de mes parents. Je passais tout mon temps libre chez elle. L’ œuvre entière de David Lynch, films, peintures, gravures, dessins, animations, photos, écriture ne m’a plus jamais quittée depuis. Pour ne citer que lui.
La 4 ème dimension en noir et blanc tous les matins au petit déjeuner pour les vacances. « La nuit du chasseur » avec R.Mitchum, le cinéma gangster hollywoodien, les cowboys, John Ford, le western spaghetti de Sergio Leone, R. Deniro, Gabin, Ventura, Le cercle rouge, E.Piaf…on regardait Le grand détournement, Vol au dessus d’un nid de coucou, Edward aux mains d’argent, the Misfits, Arsenic et vieilles dentelles, tous les Hitchcock, Kubrick, Kirk Douglas,Peter Lorre, Fritz Lang, Bourvil, De Funès, Y.Montant, C. Deneuve, Marilyn, Bardot, Greta Garbo, Tippi Hedren, Janet Leigh, Antony Perkins, Sean Connery, Mickael Cane, les Monty Pythons, Coluche, Brazil, chapeau melon et bottes de cuir, Bruce Lee, Retour vers le futur, les Goonies, les Gremlins, Indiana Jones, Star wars, le bal des vampires, des heures et des heures devant Charlie Chaplin dont mon petit frère Laurent était fan absolu, il les regardait avec des yeux emplis de magie. La poésie de Victor Hugo dont elle me récitait à peu près tout ses poèmes par cœur. Ma grand mère m’a fait lire à haute voix « L’Iliade et l’Odyssée », « le petit prince », c’est elle qui me faisait réviser mes cours de piano, sur un tout petit clavier casio avant d’avoir mon premier vrai piano, synthétiseur et surtout de me mettre à la basse pour faire comme dans « In Utero » à mes 13 ans. On allait louer plein de VHS au vidéo club, c’était génial. On jouait aux dominos et au 8 américain en mangeant des pâtes de fruit.
Deux ans plus tôt elle me faisait découvrir le manga AKIRA qui sortait depuis le début des 80’s et, dont le film d’animation sortit en 1991 en France, toujours cette même année, m’a marquée à vie. Ce film est encore aujourd’hui une des plus grosse claque de cinéma d’animation que j’ai prise. Le dessin et la profondeur du scénario sont un chef d’œuvre du genre. Cette même année Freddy Mercury est mort, j’ai pleuré, j’étais fan absolu de Queen. Je passais mon temps à faire du playback avec une raquette de tennis en écoutant Kind Of Magic!
Odette était née en 1916 pendant la première guerre mondiale et était une jeune femme pendant la seconde. Son père Théo, mon arrière grand père était revenu de la guerre unijambiste. Il avait une jambe articulée, super moderne pour l’époque. La mythologie familiale raconte que ça ne l’empêchait pas de grimper aux pommiers. Ma grand mère m’a fait découvrir Stephen Spielberg non pas avec E.T mais avec l’Empire du Soleil avec J.Malkovitch et un des premiers rôle en tant que star de Christian Bale qui devait avoir 14/15 ans quand il a tourné ce film! Ce film parle de prisonniers anglais et américains au Japon.
Elle savait ce que c’était la guerre.
Elle perdit son mari très jeune. Mon grand père « Bart », Albert est mort à 60 ans de problèmes pulmonaires et cardiaques, je n’étais pas encore né. Il était instituteur dans le primaire public à Belley. Odette m’a ouvert l’esprit aux cultures, à la réflexion, à la mémoire, à la différence. Venant d’une famille d’agriculteurs et de bûcherons elle était prof (PEGC c’est à dire enseignante en collège au CC cours complémentaire de jeunes filles à Belley), français, histoire géo. Elle a peut voyager, elle voyageait dans les livres. J’ai retrouvé ses cahiers de rêves. Toute sa vie elle écrivit ses rêves et états d’âmes. Elle est partie trop vite pour moi, après un bon repas en famille, dans sa sieste sur le canapé du salon de chez mes parents. Depuis tout petit, quand je m’installais à côté d’elle sur notre table à dessin avec un vieux poste K7 chromé trop beau; je lui demandais régulièrement » comment je vais faire grand mère quand tu ne seras plus là? ». Elle me regardait en souriant et en me passant sa main à 4 doigts (elle avait un doigt amputé à une de ses mains. Elle ne m’a jamais expliqué pourquoi et personne ne m’a jamais expliqué, en fait un simple panaris mal soigné ) et me disait » on en est pas là, on verra bien, quelle question! ». C’est donc en 1994 qu’elle lâcha son dernier souffle, en juin, cette même année Kurt Cobain était mort un peu plus tôt en avril. Cela reste et pourtant malheureusement j’en ai fait des enterrements depuis, la séparation la plus difficile de ma vie. Le vide. Ma grand-mère m’avait donné tant et tant d’amour. Sans compter. Jamais. Cette femme courageuse et d’une intelligence hallucinante m’avait sans que je ne m’en rende compte insufflé l’élan aujourd’hui vital, la nécessité absolue de créer pour raconter la puissance extraordinaire de la vie avec tout l’Amour qu’elle m’avait transmis.
A ma grand-mère Odette, mémé Dilette qui ne cesse de vivre en moi.
Vincent Pernollet Levrat
L A M A I S O N
夕方の火 Yūgata no 家の幽霊 Ie no yūrei
孤独な状況 Kodokuna jōkyō
– Les Sociétés Disciplinaires-
- The Disciplinary Societies-
– 懲戒学会- – Chōkai gakkai –
(Corrections Emilie Vallet)
Aujourd’hui les images dessinées ou peintes choquent toujours autant et c’est tant mieux.
Reflet et moyen de réflexion sur notre monde, elles nous font rire, pleurer, réfléchir, ouvrir nos
consciences, changer nos points de vue ; elles nous provoquent, nous éduquent, elles aiguisent
notre humour et nos différents niveaux de lecture du monde. Parfois elles nous donnent envie de
gerber, et nous questionnent sur les limites de l’art et des artistes.
Que peut-on dire ? Qu’est-il interdit ou impossible de dire ?
En tant qu’artiste et surtout en tant qu’être humain, que dire et que transmettre ?
Déconditionner le monde avec amour tout en s’activant les méninges, sans poser aucune limite à
nos imaginations (de toutes façons infinies). Se réunir, se parler, échanger avec toutes nos
différences. S’engueuler, débattre, continuer d’essayer d’être toujours plus libre dans le respect
pour réinventer nos sociétés.
Et pourtant, le monde de l’image graphique dessinée et imprimée est, toujours, encore, partout le
jouet des censures et des censeurs.
Choqués face aux images qui parlent de notre monde. Un monde qui pourtant fait tourner en
boucle des images de guerres, de morts, de femmes, d’enfants battus, tués, brûlés, noyés,
affamés, violés. De procès de curés pédophiles et de leur réseau mondial, d’affaires de viols dans le
monde du cinéma, à nouveau de violeurs protégés à la télé (journal de 20h, émission pour
enfant…). Tous les soirs, la moitié de la planète regarde Netflix et ses serials killers violeurs
pédophiles cannibales, ses films de guerre, de mafieux drogués machos, de super héros super
violents qui tuent dans chaque film des centaines d’innocents. Encore des docus sur des serials
killers , Monsanto, Coca-Cola, l’industrie pharmaceutique, le réchauffement climatique, la
corruption, les enfants exploités pour fabriquer nos téléphones et tous les holocaustes déjà
engendrés par l’Homme…etc..etc…etc…
Mais on a encore des gens – frustrés, incultes, ignorants, peut-être eux-mêmes pédophiles ? – pour s’insurger
devant des dessins de curés qui se font sucer la bite par des enfants. Prêts à tout pour interdire
des dessins de corps nus, qui s’entremêlent, sauvages, mutilés.. sexualisées ni plus ni moins que
la plupart des campagnes de pubs que l’on peut apercevoir à chaque coin de nos rues.
切った手足のお尻
私の体の一部
Watashi no karada no ichibu
切った手足のお尻
. 地獄の炎.
.O B S E S S I O N S.
あなた
息(拼音:xī
真夜中に隠した
幽霊(ゆうれい)とは、以下を指す概念。
カルロタのお尻 Karurota no o shiri
乳首Chikubi
私のこだわり Watashi no kodawari
マチルダMachiruda
c o r p s
*S’immiscer: (droit) Être appelé à une succession et jouir, comme propriétaire, des biens qui la composent. Celui qui s’est immiscé dans une succession n’y peut plus renoncer.
**Belzébuth: Prince des démons, Belzébuth, second après Satan qu’il détrônera un jour, selon quelques versions, est surnommé le « seigneur des mouches » ou le « seigneur des immondices ».
D’une taille prodigieuse, Belzébuth est assis sur un trône immense.
On le représente avec un visage bouffi aux yeux ardents, les sourcils élevés, de grosses narines, deux cornes de bouc, sur le front ceint d’un bandeau de feu, la poitrine gonflée bardée de deux ailes de chauve-souris, deux pattes de canard, une queue de lion.
Il a le corps noir recouvert de la tête aux pieds de longs poils hirsutes.
« Le conte des fesses »
{Trilogie du Seigneur des Mouches}
Chap.1 – » Le petit cul dodu »-
par Vincent P.
Il était une fois
L’histoire d’un petit cul dodu.
Oui je vais vous conter ici l’histoire
D’une paire de fesses.
Si belle et si tendre
Que l’on avait envie de la manger.
Et loin de moi toute forme d’exagérations;
Ces fesses étaient si attirante qu’on ne pouvait s’imaginer
Les lécher comme une énorme cuillère
Remplie de mousse au chocolat.
Impossible de supporter le brûlant désir de les embrasser.
On avait envie de s’immiscer* dans cette caverne avec délicatesse
Comme on s’enfonce lentement sous son édredon.
Une paire de fesses, tel un oreiller fétiche;
Meilleur compagnon de chaque nuit,
Pour un sommeil éternel, juste et paisible.
Prêt de nouveau pour l’aventure.
Ce petit cul dodu était doté de jambes.
Lui permettant de se déplacer à sa guise.
Il était si beau en toute franchise,
Qu’il provoquait autour de lui
La jalousie des petites gens.
Des fesses aussi resplendissantes,
Personne, O’ non personne jusqu’à aujourd’hui,
Belzébuth** en soit témoin,
N’en avait vu de si belle.
Ses courbes étaient parfaites et généreuses.
Un bon « Boule » Oh non de Dieu
Permettez moi ce blasphème.
Un de ceux qui vous font perdre la tête.
O’ petit cul que j’aime,
O’ petit cul que j’aime.
Tu m’excite et m’entraîne.
Mais…de nos jours, brave gens,
A quoi bon…
A quoi bon avoir une tête;
Si on nous caresse les fesses?
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